SUPER-FLEMISH
En 2016, la SNCF, avec Gares et connexions, a invité Sacha Goldberger pour une exposition personnelle monumentale en gare d’Austerlitz durant plusieurs mois.
Un écrin de 300 mètres de long lui est proposé pour monter une rétrospective de son travail. Ben Bensimon, le directeur artistique du Studio Goldberger, s’occupe alors de la scénographie et de la direction artistique. 5 séries et plus de 60 photos seront présentées en gare d’Austerlitz. Une série de très grands portraits sur la façade de la gare accompagnent l’exposition, les portraits mesurent 7 mètres de haut et sont présents pendant plus de deux ans.
C’est la fameuse série personnelle de Sacha « Super Flemish » qui est exposée :
Et si Superman était né au XVIe siècle ?
Et si Hulk avait été Duc ?
Et si Van Eyck avait fait le portrait de Blanche-Neige ?
De sa fréquentation avec ces personnages, qui remonte à l’enfance, est né un désir de se les réapproprier, de les faire revenir dans le giron de l’histoire de l’art, de les rapatrier de l’Amérique lointaine au cœur de la vieille Europe.
Sacha a souhaité confronter ces figures tutélaires de la mythologie américaine contemporaine au regard des peintres de l’école Flamande. Il révèle la matière par la lumière afin de montrer la noblesse et la fragilité des super-puissants de tous les temps. De toute évidence, en photographiant la lumière, on capture l’ombre.
Là où la science-fiction rejoint l’histoire de l’art, le temps se fond dans l’inépuisable désir de mythologie qui est en chacun de nous. Ces « modernes » héros redescendent alors, le temps d’une pose, tout juste à notre niveau.